Je suis extrêmement contente d’avoir découvert Margaret Atwood, écrivaine canadienne, grâce au roman La servante écarlate, devenu un de mes plus récents coups de cœur littéraire. J’ai d’abord voulu lire ce livre quand j’ai su qu’il allait être adapté en série télévisée avec Elisabeth Moss, une comédienne que j’ai beaucoup apprécié dans la série Mad Men, pour jouer le rôle principal. Je ne connaissais alors rien de l’histoire, mais j’avais envie de la lire avant de la voir (puisque je pars toujours du principe que le livre est meilleur que le film ou, dans ce cas-ci, que toute autre adaptation susceptible d’être vue à l’écran). Je ne savais même pas que cette dystopie était considérée comme un classique de la littérature canadienne. Ce fut une très belle surprise pour moi et j’ai très hâte de visionner la série ainsi que de lire plus de cette auteure.

L’HISTOIRE EN BREF
L’Amérique, si polluée que les déchets contaminés et les radiations nucléaires ont fait drastiquement chuter la fécondité, est tombée sous le pouvoir d’un régime totalitaire chrétien. Les droits des femmes ont été supprimés et elles ont été séparées en trois catégories : les épouses des commandants, les Marthas, celles qui entretiennent la maison, et les Servantes, les femmes fertiles destinées à la reproduction. Le roman tourne autour de Defred, servante vêtue de rouge jusqu’aux cheville, qui n’a d’autres choix que de se plier à sa nouvelle réalité, car l’exile, la torture ou même la mort l’attendent au moindre faux pas. Malgré tout, elle ne peut s’empêcher de songer au passé et d’avoir le profond désir de recouvrer sa liberté, de retrouver les gens qu’elle aime.
MON AVIS EN QUELQUES POINTS
- J’ai particulièrement aimé à quel point l’univers dystopique est crédible et proche de la réalité. Les mécanismes et les jeux de pouvoir se tiennent. Ça me donne froid dans le dos de constater que le système actuel pourrait basculer du jour au lendemain en emportant avec lui tous nos droits.
- La structure de l’histoire m’a captivée du début à la fin. Même s’il n’y a pas beaucoup d’actions dans le temps présent de l’histoire puisque le personnage principal est presque toujours cloîtré dans sa chambre, les retours dans le passé nous tiennent en haleine. Ils nous révèlent la suite des événements qui se sont produits pour en arriver jusque-là ainsi que les pensées complètement illégales de la narratrice qui songe à sa liberté d’avant.
- Mon avis sur l’écriture était mitigé au début de ma lecture. En effet, j’avais parfois de la difficulté à suivre le cours des phrases, car elles sont souvent incomplètes. De plus, les guillemets et les tirets pour distinguer les dialogues du reste du texte sont manquants. Par contre, lorsque j’ai compris la raison de ce style d’écriture dans une des révélations finales, j’ai tout de suite trouvé que c’était brillant.
- Finalement, lire ce roman a suscité en moi toutes sortes d’émotions, ce que je considère des plus importants pour qu’un livre devienne un coup de cœur pour moi. Cette lecture amère a provoqué chez moi du dégoût, de la surprise et de l’inquiétude entre autres émotions. Le suspense dans l’attente de ce qui allait se produire ensuite était toujours à son comble!
MES CITATIONS FAVORITES
« Comme d’autres choses maintenant, la pensée doit être rationnée. Il y a beaucoup de choses auxquelles il n’est pas supportable de penser. Penser peut nuire à nos chances, et j’ai l’intention de durer. Je sais pourquoi il n’y a pas de verre sur l’aquarelle aux iris bleus, pourquoi la fenêtre ne s’ouvre qu’en partie, et pourquoi la vitre est en verre incassable. Ce n’est pas la fuite qu’ils craignent. Nous n’irions pas loin. Ce sont ces autres évasions, celles que l’on peut ouvrir en soi-même, si l’on dispose d’un objet tranchant. »
« Rien en nous ne doit séduire, aucune latitude n’est autorisée pour que fleurissent des désirs secrets, nulle faveur particulière ne doit être extorquée par des cajoleries, ni de part ni d’autre; l’amour ne doit trouver aucune prise. Nous sommes des utérus à deux pattes, un point c’est tout : vases sacrés, calices ambulants. »
« Nous vivons, comme d’habitude, en ignorant. Ignorer n’est pas la même chose que l’ignorance, il faut se donner de la peine pour y arriver. »
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