Bel-Ami – Guy de Maupassant

Lors de mon échange étudiant en Belgique en 2016, j’ai suivi un cours particulièrement intéressant sur les représentations du journalisme dans la culture populaire. Il va s’en dire que la littérature utilise abondamment le personnage du journaliste-reporter pour faire avancer plus facilement les intrigues. Grâce à ce cours, j’ai lu Bel-Ami de Guy de Maupassant, un classique de la littérature française mettant en scène un journaliste vers la fin du XIXe siècle. Le roman n’était même pas sur la liste des lectures obligatoires ou même sur celle des lectures facultatives, mais le résumé que le professeur en avait fait m’a interpellé, alors j’ai cru bon d’approfondir la matière et, du même coup, ma culture personnelle.

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Bel-Ami N. éd., MAUPASSANT, GUY DE © GALLIMARD 1999

L’HISTOIRE EN BREF

George Duroy, élevé à la campagne en Haute-Normandie, provient d’une famille peu fortunée. Après une courte carrière militaire, il s’installe à Paris et ne tarde pas à s’endetter jusqu’au cou. Il vit pauvrement mais, malgré son aversion pour les gens riches, rêve de succès et d’argent, car ce sont, selon lui, les ingrédients manquants à son bonheur. Un jour, il rencontre un ancien compagnon de régiment qui, devenu rédacteur à La Vie Française, l’engage comme journaliste. Alors qu’il ne connait rien au métier, il s’entourera progressivement de personnes d’influence qui lui apprendront les rudiments du journalisme et même de la politique. Son physique avantageux et sa drôle de façon d’aimer les femmes pour le prestige qu’elles peuvent lui apporter lui permet de gravir les échelons de la société française malgré son ignorance et sa simplicité d’esprit.

MON AVIS EN QUELQUES POINTS

  • J’ai ADORÉ détester le personnage principal : cela peut paraître contradictoire, mais George Duroy est en réalité un antihéro. Il manipule et il réussit. C’est ÇA qui est le plus frustrant selon moi. Il réussit, alors qu’on rêverait de le voir échouer.
  • À la base, il s’agit d’un roman-feuilleton publié en 1985 dans le quotidien français Gil Blas. Le style est donc fait pour garder les lecteurs en haleine. J’ai beaucoup aimé ma lecture qui m’a paru rapide et rythmée, ce que je ne croyais pas possible avec les romans classiques (et un préjugé en moins!)…
  • J’ai beaucoup aimé le style d’écriture très ironique de l’auteur qui permet de faire un peu mieux passer le personnage principal. En effet, par cette écriture connotée, on comprend que le narrateur de l’histoire ne légitime pas les actes de l’antihéro. C’est rassurant. Dans le cas inverse, je n’aurai probablement plus jamais lu quoi que ce soit de Maupassant.

MES CITATIONS FAVORITES

« Ces mots lui semblaient doux et caressants. Dits par l’autre tout à l’heure, ils l’irritaient et l’écœuraient. Car les paroles d’amour, qui sont toujours les mêmes, prennent le goût des lèvres dont elles sortent. »

« Et l’envie, l’envie amère, lui tombait dans l’âme goutte à goutte, comme un fiel qui corrompait toutes ses joies, rendait odieuse son existence. »

MA NOTE (/5)

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